Histoire

Notre histoire

L'histoire de la 95ème Unité Saint-Henri, fondée en 1947, ne peut évidemment pas être résumée en quelques lignes.

L'Histoire qui suit figurait en partie dans le programme de la fête d'Unité du 26 avril 1997 à l'occasion des 50 ans de la 95ème Unité Saint-Henri. Elle a été rédigée à cette époque par Mr l'Abbé Georges HAASS (Mr l'Ab.G.H) : une bonne part du texte ci-dessous est de sa plume.

Cette version a été complétée en 2005 par Pierre VANDER MEULEN (P.VDM) afin de couvrir la période 1997-2005 (avec notamment, un résumé de l'histoire des locaux) et tout récemment par Cédric VANROSSUM pour nous conter les excellentes années 90 (C.VR).

Plusieurs paragraphes ont également été ajoutés par Bernard et Nanou BOUILLET (B&N B.) pour couvrir la partie des années 80 qu'ils ont vécue sur le terrain et le passage au nouveau millénaire (2000-2007).

Pour l’histoire parcourue de 2007 à 2017, ce sont Louis BOUILLET, Robin PETRE et Stijn VONDELING (L.B., R.P. & S.V.) qui ont récolté les différentes informations pour qu'elles figurent dans le carnet distribué lors des 70 ans de l'Unité.

Bonne lecture !

Mr. l'Ab.G.H.

Raconter l'histoire de la 95ème demanderait des volumes entiers, tant la vie d'une Unité est parsemée d'aventures, de week-ends et camps extraordinaires, de gags indescriptibles, d'affrontements homériques... : un véritable bouillonnement dont on ne parvient pas à détacher chaque bulle. Ce qui complique la chose, d'ailleurs, c'est que chacun d'entre nous n'en a vécu que quelques péripéties...

Que d'amitiés nouées pour la vie ! Que de souvenirs enfouis pour toujours dans la mémoire ! La rencontre de deux scouts d'il y a dix, vingt, trente, quarante ou cinquante ans vous replonge infailliblement dans des souvenirs remémorés avec une précision étonnante, au milieu des rires qui jaillissent encore au petit matin...

Aussi je me contenterai d'en tracer l’origine et de souligner quelques situations particulières. Pendant la guerre 1940-1945, des hommes se lièrent d'amitié dans les camps de prisonniers ou au sein de la Résistance. La paix revenue, ils décident de fonder pour leurs garçons des Troupes Scoutes où tous pourront se retrouver sans tenir compte des limites d'une Paroisse, des murs d'un Collège ou d'une quelconque Fédération Scoute, fut-elle la F.S.C. Elles furent au nombre de 4 dispersées dans tout Bruxelles, dont la «Troupe du Tison Ardent», dont l'idée émergea au cours d'un camp «Cadets» à Laforêt-Iez-Spa, à la Noël 1946. Bientôt, la Troupe vit le jour, le 4 avril 1947, se réunissant pour la première fois sous les Arcades du Cinquantenaire pour préparer son premier camp de Pâques du 8 au 14 avril 1947, réunissant 15 Scouts sous la direction du premier Chef de Troupe, Paul WALLAERT (Thon), qui ne resta chef que durant 7 mois. Ils prirent possession d'un petit local délabré, convenant parfaitement aux initiatives parfois drôlesques en matière d'urbanisation de la part des Scouts... Le local était implanté au 195 Avenue de Messidor à Uccle.

La 95ème ne fut fondée qu'en octobre 1948. Elle s'appelait l'Unité St-LUC, née de la fusion de la Troupe du «Tison Ardent» et du Clan St-Luc. Le premier Chef d'Unité s'appelait Henry JACOBS de STEYERS et le premier Aumônier d'Unité le R.P. Bénédictin Dom Grégoire WATELET.

En décembre 1949, les Scouts s'installent au Square Montgomery, 138 Avenue de Tervuren, dans une maison heureusement en instance de démolition... mais dont la Troupe entreprit plus rapidement que prévu la démolition ! Aussi n'y resta-t-elle pas longtemps... Toujours désargentés, quelle que soit l'époque, les Scouts démontèrent toutes les tuyauteries de la maison pour les revendre à bas prix à un quelconque ferrailleur, signant de la sorte leur éjection ! Logés à la belle étoile, ils durent pendant quelques mois se réfugier dans les annexes d'une grande propriété située Avenue H. Dietrich, mais pas pour longtemps...

En février 1950, la 95ème choisit pour patron Saint-Georges, patron des Scouts, et devient l'Unité St-Georges. Elle ne s'affilie à la F.S.C. qu'en octobre 1950.

Une Troupe qui n'eut jamais de grands effectifs (entre 12 et 28 Scouts au camp, ce qui pour l'époque était peu de chose), le plus souvent d'ailleurs entre 12 et 15. Les liens tissés au cours de la guerre s'estompant progressivement, le recrutement des Scouts s'avéra de plus en plus difficile : aussi, le 11 janvier 1951, la 95ème fusionna avec l'Unité St-Henri (« la 70ème Unité des Chevaliers de St-Henri»). Du coup, les effectifs grimpèrent en flèche : 42 Scouts.

Une Troupe très dynamique dont une patrouille participa au Jamboree de Bad-Ischl en Autriche, en août 1951. Ce n'est qu'en décembre 1950 que fut fondée la 1ère Meute sous le nom de «Meute de la Karela». La première Akéla fut Marie-Louise VAN DENPLAS qui dirigea la section jusqu'en septembre 1961. Dernier changement dans son titre: en mars 1952, l'Unité prend le nom de « 95ème Unité St-Henri- Les Pèlerins de St- Georges », nom qu'elle porte encore actuellement, pour autant que l'on s'en souvienne... La 95ème est définitivement lancée et va vivre les aventures dont tant d'anciens Scouts se souviennent avec joie et émotion.

Il ne me reste qu'à rappeler quelques petits points particuliers, quelques souvenirs parmi les milliers de visages, de paysages et d'événements que ce petit travail a réveillés dans ma mémoire...

A Pâques 1953, à cause de son style sans doute ou des relations de ses Chefs, la Troupe représente la F.S.C. au mariage de la Princesse Joséphine-Charlotte à Luxembourg. La première fête d'Unité eut lieu en 1953, au Sacré-Cœur, puis dans la salle de la Maison Communale de W.S.L., puis à Don Bosco (W.S.P.). C'est à cette dernière fête qu'on inaugure cette longue tradition, aujourd'hui perdue (mais qu'on a l'ambition de restaurer) de faire la fête d'Unité avec l'Unité Guide de St-Henri, la 14ème. Dès 1959, elle se déroula de nombreuses fois dans la grande salle du Collège St-Michel (plus de 1500 places à cette époque) où l'on vécut des bousculades inimaginables...

Pour se souvenir de l'évolution des mentalités au sein de l'Eglise, je vous rappellerai que lors de notre première «fête mixte» à St-Michel, il fallut demander la permission expresse du « Général des Jésuites» à Rome pour que les Lutins et les Guides puissent jouer sur la scène qui faisait partie de la «Clôture» du Collège, endroit où les femmes n'avaient pas accès. Cette permission n'avait été que très rarement accordée dans le passé, entre autres lorsque l'épouse du Général MANNERHEIM était venue parler du haut de la scène, peu de temps avant la guerre: elle venait informer les Belges de la situation très préoccupante de son pays, la Finlande, minuscule pays envahi par le colosse soviétique, dont les Finlandais se débarrassèrent d'ailleurs.

Les premières années de la Troupe exigeaient de la part des Chefs et des Scouts pas mal d'imagination et de courage. Les Belges se remettaient très lentement de la saignée de la guerre. C'était encore l'époque du ravitaillement difficile, où l'on parcourait le Brabant Wallon en vicinal à vapeur ou à pied. C'est ainsi que les Scouts se rendirent au camp de Pâques 1954 qui eut lieu à Moorsele, près de Tervueren, à pied aller-retour, en poussant depuis leur local des charrettes à bras sur lesquelles ils avaient mis leur matériel de camp...

Petit à petit, l'Unité se développa. La 2ème Meute fut fondée en 1960, la 3ème Meute et la 2ème Troupe en1961, en même temps que le redémarrage du Clan, la 3ème Troupe fut fondée en 1966 et la 4ème Meute en 1967. La 1ère Meute jusqu'en 1973 et la 3ème Meute jusqu'en 1968 eurent des Cheftaines, ce que ne connut jamais la 2ème Meute.

Pour loger tout ce monde, il fallut des locaux. La 95ème voyagea un peu partout. La 1ère Meute occupa longtemps le local construit par l'ancien Patro de St-Henri (classe actuelle de l'école St-Henri), la Troupe, une pièce attenante au Musée Communal de W.S.L. pour lequel elle fit d'ailleurs une maquette en relief, puis la Paroisse St-Henri (Amicitia) acquit la «Villa des Cerisiers», dite «la Maison Rose» et les parents construisirent, sous la direction technique et manuelle de Mr COENEN, les locaux de la 2ème et de la 3ème Meute, à l’endroit actuel du bureau du Directeur de l'Ecole St-Henri. La 4ème Meute logea dans une maison enclavée, rue du Pont-Levis, appartenant à la Commune de W.S.L. La Meute y perdit tout son matériel (et fut partiellement indemnisée par un don de W.S.L. de 20.000Fr) parce que les démolisseurs entreprirent leur travail 3 semaines trop tôt, emportant avec eux non seulement le contenant mais aussi le contenu. Voyez la tête des Chefs, après leurs examens, quand ils revinrent et se crurent dans la plaine de Waterloo... Pour mémoire, l’Unité occupa encore 2 locaux successifs à la Chaussée de Roodebeek, appartenant à la Commune de W.S.L.

En 1966, la 2ème Troupe invita une Troupe allemande à son camp qui se déroula dans un petit village à 20km au nord d'Hanovre. La Troupe venait de la ville, composée d’une vingtaine de garçons. Le Chef de Troupe, dans les 70 ans, avait repris du service après une longue interruption du scoutisme due au Nazisme. Il avait été chef de Troupe avant 1933 et relançait cette nouvelle Troupe. Plus de 20 ans après la guerre, les garçons vivaient dans une grande misère : deux repas par jour, un vers 1Oh et un second le soir, des vêtements en lambeaux, même leur culotte de cuir inusable n'avait pas résisté à l'usure... Nous avions organisé ce camp pour tendre la main à ces jeunes dont les parents nous avaient combattus. Il va sans dire qu'ils fréquentaient du matin au soir nos patrouilles, surtout à l'heure des repas, leur Chef de Troupe se contentant de sortir sa table et sa chaise, le matin, sans ne plus les quitter avant qu'il ne les rentre le soir...

1966-1967 furent des années de grandes entreprises, soigneusement préparées au point de vue technique pendant des mois, grâce au concours d'hommes de métier. Les 2 plus mémorables furent : la restauration de la Chapelle de la Butte St-Martin, N.-D. des Malades à Courtil-Bivigny et de son Chemin de Croix qui montait vers la Chapelle. Cela exigea des travaux de défrichage, maçonnerie, plâtrage, peinture, ferronnerie et même restauration de vitraux !

En 1967, la 1ère Troupe s'attaqua à l'Eglise d'Opont. Il fallut enlever tout le crépi qui recouvrait les murs extérieurs de l'Eglise pour faire réapparaître les belles pierres si caractéristiques de l'Ardenne, et puis avec une patience d’ange, vu l'irrégularité des pierres, rejointoyer au ciment. Le grand camp ne suffit pas... : il fallut, fin août, une dizaine de jours de travail supplémentaire, exécuté par une quinzaine de grands Scouts et des Chefs, pour achever le chantier.

Le Curé de l'époque offrit à la Troupe, pour remercier les Scouts de ce travail qui coûterait facilement 25.000 € actuellement, 4 bouteilles de Coca-Cola... mais des grandes!

De 1967 à 1969, le Clan connut une période de prospérité époustouflante. Chaque dimanche soir, rue de la Station, s'ouvrait le «Bar du Clan » qui réunissait une quarantaine de Chefs et de membres du Clan, où l'on jouait aux cartes, où l'on discutait ferme, où, petit à petit, se fomenta la plus grosse bagarre qu'ait jamais connu l'Unité, des affrontements qui durèrent près de 2ans. Refusant les C.U. proposés ou imposés, finalement un Administrateur lui fut imposé par le District durant 6 mois. Manu DEBOTZ.

Cela pourrait étonner certains, mais il est normal que des Chefs, qui pour l'être doivent avoir une certaine personnalité, tout en manquant parfois de nuances, en arrivent à défendre leurs idées avec forces et provoquer de violentes tensions.

Ce fut le début de la débâcle : les quelques 300 membres de l'Unité revinrent à la portion congrue. Seules les Meutes survécurent sans trop de problèmes... On ne trouva bientôt plus qu'une seule Troupe dans l'Unité… et 9 Scouts au camp !

Petit à petit, le souvenir de ces moments pénible s'estompa... Il fallut pourtant 5 ans avant que ne se fonde la Troupe Eclaireur en 1977 et, l'année suivante, le Poste Pionnier.

P. VDM

L'Unité a connu depuis une grande période de stabilité. Elle a été pilotée de 1981 à 2004, au poste de Chef d'Unité, par deux figures marquantes : Jean-Luc DUMORTIER et Laurent BREMER. Tous deux, comme d'autres avant eux, ont consacré beaucoup de temps et d'énergie à maintenir un scoutisme de qualité. Il n'y a pas de secret, il faut consacrer du temps, de l'attention et énormément d'ouverture aux jeunes pour obtenir un résultat. Ils furent toujours soutenus dans leur action par l'Aumônier d'Unité, Monsieur l'Abbé HAASS, ainsi que par de nombreux collaborateurs.

B & N B.

Au début des années 80, de nouveaux staffs, parfois composés en totalité de chefs venus d'autres Unités, ont recréé une dynamique et regonflé les effectifs : d'une petite vingtaine de Louveteaux par Meute en 81, on est passés à plus de 35 dès 1985, et de 19 Scouts au Tison Ardent en 85, on est arrivés à près de 40 deux ans plus tard. Tout cela cependant dans une ambiance qui se réinventait et qui n’était pas mal différente de celle qu'on connaît aujourd'hui. En effet, toutes les sections n'étaient pas logées à la «Maison Rose » (et pour cause, on limitait le poids aux étages car on passait à travers les planchers rongés par la mérule: Pécari a un jour été récupéré in-extrémis … entre le 1er étage et le rez-de-chaussée!). De ce fait, les Staffs et les sections avaient peu d'occasions de se rencontrer et affichaient des particularismes et des profils fort différents... défendus avec force comme des identités, des appartenances qu'on revendiquait. C'était parfois très riche (on profitait d'une expérience ou d'une méthode importée dans l'Unité par un autre Staff que le sien), cela stimulait la concurrence (on se démenait pour être LA meilleure section) mais parfois aussi on se méprisait (joyeusement) entre sections et les «intellos-coincés» de la M1 ne se «compromettaient» pas avec les «baba-cool/ligue- d'impro/fêtards» de la L2... Jean-Luc DUMORTIER et son Adjoint Xavier MICHIELS avaient beau faire, le mot «Unité» restait (en partie) à l'époque une douce utopie!

Pour néanmoins favoriser cet indispensable esprit d'Unité, on organisait chaque année des week-ends de passage avec TOUTE l’Unité : on partait pour 2 jours à plus de 230, avec une équipe de 12 intendants, et on organisait un jeu auquel toutes les sections participaient. Le samedi soir, on préparait un festin «trois services» (et ça avait de l'allure!) puis une super veillée souvent terminée par un feu d'artifice… artisanal. Et il faut bien dire que l'année ainsi commencée tous ensemble donnait envie de plus se côtoyer par la suite.

Il y a aussi eu des expériences plus spontanées, des idées avant-gardistes qui ont donné lieu à des événements isolés mais tellement positifs ! Et qui ont inspiré, peut-être, les désormais très attendus «Balaloups » et «Eclaipiscouts » de la 95ème du XXIème siècle...

En été 86, alors que la guéguerre des sections battait toujours son plein, le Staff des Eperviers (mené par Wapiti) et celui du Tison Ardent (mené par Pécari) ont organisé une journée d'Olympiades communes pour leurs 2 sections qui campaient à 6km l'une de l'autre, près de Graide ! Le Tison a marché jusqu'à la prairie des Eclaireurs qui « recevaient » à domicile (et avaient pour cela aménagé leurs coins de patrouilles pour les repas): la fête a été totale! Même les intendantes se sont associées pour régaler tout le monde (Françoise MAHIANT et Nanou pas-encore-BOUILLET sont restées pendant des années les 2 seuls et uniques éléments féminins tolérés dans l'Unité !). On a parlé longtemps de cette si improbable mais géniale journée Eperviers-Tison après le retour à Bruxelles !

Plus tard, devenu chef du Poste Pionniers, Wapiti et sa section (étiquetés «intuitifs-zen») solliciteront à l'une ou l'autre reprise Pécari et sa section (étiquetés « organisés-zélés-limite carrés»), arguant de la bonne complicité anciennement créée, pour renouveler l'expérience de collaboration inter-sections... : c'est ainsi que le Tison vit débouler un jour, à 5h du matin, à son grand camp, un Poste Pi de retour du sud de la France, affamé et en panne d'essence... (Une petite erreur de budgétisation, apparemment...), venu partager un succulent petit déj' avec la Troupe et négocier un plan de crédit lui permettant d'envisager un retour à Bruxelles autrement qu'à pied ! Quel souvenir !!!

P. VDM

Le Poste Pionnier et les Eclaireurs occupaient à cette époque des locaux dans une « vieille baraque », propriété de la commune de W. S. L., située dans le bas de la Chaussée de Roodebeek. Cette maison, elle aussi gangrenée par le mérule, fut finalement abattue et présageait des difficultés futures à loger toutes les sections.

La période des années 90 et le début du XXIème siècle furent marqués par la concrétisation du projet que le Curé VAN BELLE chérissait de longue date : la construction de nouveaux locaux. On retrouve déjà en 1992 traces d'un concert organisé à l'Eglise St-Henri afin de récolter des fonds. Le projet initial devait comporter un bâtiment mixte (Ecole + Locaux d'intérêt collectif), mais le fonds des bâtiments scolaires ne pouvant subsidier un tel projet, celui-ci fut finalement entièrement supporté par des fonds propres, auxquels de nombreux parents de Scouts contribuèrent !

La «Maison Rose», nom évocateur donné au bâtiment à front de l'Avenue des Cerisiers, qui avait connu depuis les années 60 des jours meilleurs, fut finalement démolie, avec les 2 grands locaux de Meutes situés à l'arrière, pour faire place à un chantier de 24 millions de francs de l'époque. Comme tout projet de ce genre, tant l'Unité que l'Ecole furent mises à contribution pour suivre de près la construction et canaliser les dérives budgétaires et techniques et les prolongations successives des délais de construction. Pendant une période de 2 ans (entre 97 et 99), l'Unité dut se trouver tous types de refuges pour ses réunions et son matériel. Le résultat en valait la peine: 2 étages comprenant 8 nouveaux locaux pour l'Unité scoute et une salle de gym avec des vestiaires pour l'Ecole.

Cette période de grâce fut malheureusement de courte durée et ne survécut pas à la disparition du Curé VAN BELLE qui, conscient de l'apport positif d'une Unité scoute dans sa Paroisse, avait défendu et finalement réalisé ce généreux projet peu avant son départ. L'Ecole récupéra en juin 2005 le premier étage du bâtiment et l'Unité doit, depuis, se contenter de 4 locaux au 2ème étage...

C.VR

Pendant les années 90 et la construction des nouveaux locaux, la vie de l'Unité a continué malgré tout : ... L'arrivée d'un nouveau Chef d'Unité peut parfois susciter certaines tensions. Et le début des années 90 n'échappera pas à cette règle.

On déplorera ainsi quelques scandales passagers qui firent plus de bruit que de mal mais mirent l'Unité en émoi : la Troupe du Tison Ardent proclamera par exemple son indépendance avant de voir le Conseil d'Unité plénier la lui reprendre 3 heures après! Un Chef de section prendra même aussi un jour un Avocat pour tenter de demander aux tribunaux de Bruxelles d'invalider sa mise à pied de ses fonctions d'Animateur responsable...

Les esprits finirent par se calmer et l'arrivée d'un grand nombre de Chefs de talent permit de faire connaître à l'Unité une période particulièrement faste en événements et en récompenses. C'est ainsi le temps des premières «Gamelles d'or» remportées par nos Troupes au cours des éditions les plus spectaculaires des Gamelles Trophy. Et ceci toujours au nez et à la barbe des troupes rivales d'une autre Unité bien connue, sise non loin de Montgomery...

C'est également au cours de ces années que le renouveau du Clan du Guide verra le jour. Sous la pression des Chefs de Meutes, celui-ci ouvrira dorénavant aussi ses portes en fin de semaine. C'est le timide début des soirées clans du vendredi...

Tout ceci s'accompagne alors d'une très grande stabilité au niveau des chefs et d'un excellent niveau d'animation! Il n'était pas rare pendant cette période de voir plusieurs Akéla garder systématiquement leur mandat pendant 3 ans, un record à l'époque. Ce sont ces Chefs qui créèrent les premiers paragraphes de la Charte d'Unité qui détaille les fondements de sa mission éducative.

La 95ème devient également à cette époque la treizième unité du pays en terme de nombre d'Animés; un résultat dont le Chef d'Unité de l'époque n'était pas peu fier!

La deuxième moitié des années 90 sera à l'origine de bien des changements dont certains relatifs au code vestimentaire. On retrouve ainsi des traces de la « Révolution des culottes courtes» menée par la IIIème Meute dont le but était de rehausser le prestige de l'uniforme en bannissant l'usage du «jeans» long chez les chefs. C'est à partir de la même période que certains Chefs décident de léguer leur uniforme à leur successeur et pour la postérité, permettant ainsi à certains insignes d’avoir vu se succéder plus d’une douzaine de générations de chefs...

C'est aussi à cette époque que les uniformes des sections Eclaireurs et 12-17 seront progressivement unifiés pour devenir celui qui est encore porté aujourd'hui. Et toujours à propos d'uniforme, c'est la Rotonde de l'école Saint-Henri qui servit la même année de camp retranché pour un houleux Conseil de Région où toutes les Unités de Bruxelles-Woluwé se rendirent pour contrer la décision de la Fédération d'imposer un uniforme unique à toutes les sections. Sous la pression des Unités scoutes de Woluwé, ce projet tombera finalement aux oubliettes.

On inaugure également à ce moment le premier drapeau officiel de l'Unité. Celui-ci sera béni par le chanoine GRIMONPREZ au cours d'une cérémonie à l'école Saint- Henri, un vrai casse-tête pour les responsables du Protocole de l'époque...

P.VDM

Une section «Baladins», la Ribambelle des Terres du Milieu (section mixte de petits bouts de 6 à 8 ans) se crée en 1998 sous l'impulsion de Gaétan SAINT REMY (Grand Pas). Cette section connut tout de suite un grand succès et abrite aujourd'hui encore le seul staff mixte de notre Unité. Ce thème de la mixité est d'ailleurs, comme beaucoup d'autres, un éternel sujet de discussions passionnées.

Le nombre de membres de l'Unité n'a fait que grimper durant ces 20 dernières années : 247 en 1995, 294 en 2005 et 299 en 2017. Cela atteste de l'attrait de notre Unité sur le territoire de la commune mais aussi dans les environs. L'Unité compte aujourd'hui (en novembre 07) 51 Chefs et n'a actuellement aucun problème de recrutement, au contraire, ce qui n'est pas chose courante chez « Les Scouts » (eh oui... la Fédération a aussi changé de nom : la F.S.C. est devenue F.C.S, jugeant utile de mettre «Catholique» après le mot «Fédération» plutôt qu'après le mot «Scouts», puis finalement sobrement « Les Scouts »).

Au cours de son existence, l'Unité connût 4 Aumôniers d'Unité, 19 Chefs d'Unité, plus de 300 chefs et un nombre non répertorié d'Animés (mais dont on peut facilement imaginer l'importance en extrapolant les quelques mille noms figurant à ce jour dans la base de données de l'Unité, mise en route en 1995).

B&N B.

Tout à la fin des années 90, l'emménagement dans les nouveaux locaux mis à disposition de l’Unité a permis de créer l’«esprit d'Unité» tellement espéré, tellement recherché, tellement précieux, tellement bénéfique à tous! Un local pour chaque section et c'était toute une ambiance de section, tout un petit monde qu'on pouvait créer pour chaque groupe (des fresques magnifiques au mur pour camper le décor, des bancs- coffres construits par Pierre VANDER MEULEN et Didier OGER pour asseoir chacun et ranger le matériel, des photos, des souvenirs de camps, ...) ; des locaux pour tous au même endroit, c'était l'assurance de tous se rencontrer à toutes les réunions, de se connaître, de faire les choses ensemble et plus chacun à sa manière de son côté. Le Clan a pu disposer d'un local, lui aussi, qui a été aménagé confortablement d'année en année et où tous les chefs ont encore aujourd'hui énormément de plaisir à se retrouver après les réunions, pour joyeusement «débriefer» ensemble, s'échanger des infos ou ... tout simplement se détendre. Le Clan organise une fois par mois dans ce local des activités «chefs only» pour créer une vraie ambiance entre les Animateurs: jamais ils n'ont été aussi liés, vraiment soudés, jamais les différents staffs ne se sont tant appréciés et n'ont autant collaboré (notamment dans l'organisation de réunions extraordinaires, d'événements, de week-ends Balaloups ou Eclaipiscouts, de grands jeux inter-sections, … de fêtes d'Unité), mais aussi au jour le jour, pour soutenir la progression des jeunes, notamment lors du passage d'une section à l'autre, pour se refiler de bonnes adresses d'endroits de camp, pour lancer un projet qu'on ne pourrait mener à bien tout seul. Le Clan est l'endroit où se discutent les meilleurs coups, où s'échafaudent les plans d'action, où les minis conflits s'apaisent non aux poings mais autour d'un bon verre (avec modération, bien entendu)…

Depuis que nous ne pouvons plus disposer que de 4 locaux (3 que se partagent les sections, 1 pour l'indispensable Clan), les choses sont infiniment plus compliquées.

La cohabitation des êtres et du matériel de parfois 3 sections dans un même local n'est pas aisée du tout. Mais tous les chefs, sachant les énormes efforts déployés par le Staff d'Unité et des Parents pour «sauver» nos locaux, ont eu la force et la maturité de « prendre sur eux », d'accepter l'épreuve sans se plaindre et de tout faire pour que la difficile cohabitation dans les locaux se passe au mieux. Chacun s'applique à respecter scrupuleusement les règles de vie en espace restreint et partagé... et surtout s'applique à entretenir, envers et contre les conditions difficiles, l'ambiance d'Unité si durement conquise mais si exceptionnelle !

P.VDM et B&N B.

L'année 2005 a malheureusement été marquée par le départ de notre Aumônier de toujours (46 ans passés à la 95ème !), Mr l'Abbé HAASS (Kangourou) qui, vu son grand âge, a préféré se retirer sur la pointe des pieds. Lors du grand camp 2005, les 300 scouts de l'Unité, du plus petit Baladin au plus vieux Chef, lui avaient malgré tout fait une surprise en lui envoyant, chacun, une carte postale du camp pour le remercier : ces merci de l'Unité avaient «explosé» sa boîte aux lettres... II rit encore de la peine qu'a eue le facteur et il se souvient avec plaisir de ce clin d'œil de tous ces jeunes qu'il avait accompagnés si longtemps! Mais il laisse une place bien vide... La 95ème lui doit énormément. Son soutien moral, sa grande sagesse et son contact privilégié avec les jeunes ne seront pas remplacés. L'Unité a cependant commencé à mettre sur pied une autre forme d'animation spirituelle qui, avec l'aide de laïcs, prend peu à peu le relais.

Un autre départ fut celui de Laurent BREMER (Wapiti) qui, en 2004, avait transmis le flambeau, après 12 ans comme Chef d'Unité, à Bernard et Nanou BOUILLET. Emporté par la maladie à 38 ans, il a quitté cette terre en octobre 2005. Ce fut un personnage hors norme qui aura marqué par son écoute, son attention et sa recherche constante de la progression de chacun, ceux qui aujourd'hui sont devenus des adultes responsables. Notre Unité lui doit beaucoup et des générations entières de Scouts et de Parents garderont de lui un souvenir ému.

B & N B.

À peine 8 mois après la disparition de Laurent BREMER, c'est le départ en juillet 2006 de Nicolas VANDER MEULEN (Jaguarundi), Assistant d'Unité depuis un an, qui a plongé toute l'Unité dans le chagrin. Cet ami tellement souriant, si complice avec tous les Animés, si efficace et constructif, si droit et si loyal, n'a eu que peu de temps parmi nous mais laissera une empreinte ineffaçable à la 95ème et auprès de tous ceux qui l'ont côtoyé 10 ans, 10 jours, 1 heure... ou qui l'ont simplement croisé. C'était quelqu'un de bien, quelqu'un d’inoubliable ! C'est cela aussi, une Unité : des jours de gloire, des moments de légende, des exploits mythiques, … mais aussi des deuils et des chagrins qu'il faut surmonter ensemble. Et des rencontres qui marquent à jamais le cours de nos vies...

Mr l'Ab.G.H.

Une fête mémorable à Don Bosco a célébré les 40 ans de l'Unité en 1987 déjà ; une autre somptueuse fête a célébré le demi-siècle d'existence de la 95ème en 1997... des années vécues dans la continuité et la stabilité, sans grands bouleversements, sans situations épiques... ce qui peut en étonner d'aucun, dans la grande tradition du scoutisme. Les garçons sont restés ce qu'ils ont toujours été. Si les sujets de conversations changent un peu, si leurs idoles ont remplacé celles de jadis, on les retrouve foncièrement identiques à eux-mêmes, s'enthousiasmant pour de grandes causes, heureux de vivre un espace de liberté, entourés de la chaude camaraderie de ceux qui les accompagnent dans leurs folles aventures. L'appel du large se fait davantage sentir lorsque l'on projette un camp, qui se déroule souvent à l'étranger pour les aînés, camp de service ou camp traditionnel. On les retrouve au Luxembourg, en Hollande, en France, en Espagne, au Portugal et même au Rwanda, au Maroc ou en Suède.

Fêter le 60ème anniversaire du mythe, c’était la fierté de fêter ensemble le souvenir de tant de dévouement, d'enthousiasme, de joie; d'innombrables aventures reprenant vie devant nos yeux. Que de contacts profonds avec des milliers de parents, qui aidèrent puissamment notre Unité durant ces décennies par leur sympathie, leurs conseils, leurs finances, leurs dépannages et leurs encouragements !

Occasion qui m'est donnée, non seulement de remercier tous les Chefs qui ont entouré de leur amitié et de leur dévouement ces centaines de garçons, mais d'exprimer mon espoir que ce temps d'aventure et de prise de responsabilité ait imprimé en eux une conception de vie généreuse et droite dans un monde qui continue à boitiller de son mieux.

Dans l'histoire de notre pays, on ne fera probablement jamais mention de la 95ème, qui pourtant a lancé dans la vie des milliers de jeunes qui, devenus adultes, ont souvent gardé une mentalité d'ouverture, de service et de loyauté. Car si « Scout un jour, Scout toujours» peut-être perçu comme un vulgaire slogan dont notre monde moderne se gargarise, en fait, il devint et resta pour beaucoup une réalité quotidienne.

Je suis persuadé aussi, bien que cela soit moins visible et peut-être moins évident, à certaines périodes de ces dernières décades, je suis persuadé que pas mal de garçons ont rencontré sur leur route, dans une atmosphère plus simple et plus dépouillée, le Christ, qui doit repérer dans notre loi scoute bien des idées qu'il a proposées lui-même à tous les hommes: vivre dans le respect et l'amour de tous, partager avec les autres ses talents et se rendre compte qu'en suivant la route qu'il nous a tracée, nous réussirons notre vie dans toutes ses dimensions présentes et futures.

Même si nous vivons dans ce monde de plus en plus matérialiste, de plus en plus replié sur lui-même, on décèle pourtant davantage de questionnements profonds sur la place de Dieu, le sens de la vie, de la souffrance, de l'inégalité entre les peuples et les hommes. Une parole d'Evangile, happée au hasard, une journée consacrée à ceux qui sont dans le besoin, une réflexion sur un article de la Loi Scoute peuvent être comme ces petits grains de blé que l'on sème à tous vents et qui, un jour, porteront beaucoup de fruits.

Je suis heureux d'avoir pendant tant d'années, rencontré la sympathie, l'amitié et la collaboration de tant de jeunes, qui sans cesse raniment l'espérance d'un monde parfois désarmant.

L.B., R.P. & S.V.

L’année 2007 fut non seulement celle des 60 ans de l’Unité mais également l’année du centenaire du mouvement scout mondial. A cette occasion, les 5 fédérations de scoutisme en Belgique (francophones et néerlandophones, catholiques ou non) s’étaient associées pour organiser plusieurs événements dont le JAMbe. Cet événement organisé à Bruxelles fut d’ailleurs reconnu officiellement comme le plus grand rassemblement mondial de scouts avec près de 95.000 jeunes (ça ne s’invente pas). Tout le monde s’est ainsi retrouvé à Bruxelles pour un gigantesque jeu de ville et un spectacle final au stade Roi Baudouin. Son altesse royale Philippe DE BELGIQUE (alors encore) prince héritier, lui-même louveteau en son temps, y fit un discours bilingue faisant l’éloge de tous ces jeunes et de l’idéologie du scoutisme. Bien qu’organisé par la fédération dont la 95ème ne partage pas toujours les points de vue, il faut avouer que l’événement était impressionnant. Malheureusement pour de nombreux membres de l’Unité, cela ne suffisait pas pour faire oublier la déception de l’annulation des 24h vélo et du Gamelle Trophy en raison de la demande d’effectifs incombant à l’organisation d’un tel événement.

Une fois le 60ème anniversaire de l’Unité dignement fêté et fatigués par l’épineux dossier des locaux, Bernard et Nanou BOUILLET ont préparé leur relève à la tête de l’unité. Ainsi, après 8 années dans le staff d’unité dont 4 à sa tête, ils mettaient un terme à la série de mandats particulièrement long de leurs deux prédécesseurs. Il faut dire que les dix dernières années ont vu se succéder différents chefs d’Unité dont les mandats de deux ans, pourtant la norme, n’étaient jusque-là pas habituels à la 95ième. Pierre WARRANT resta deux ans, suivi par Vincent BLONDIAU pendant deux ans (qui fut partiellement supporté la dernière année par Michael DEBACKER), lui-même succédé par Alain MESSENS, et finalement, Marc-André GENNART qui brigue aujourd’hui le poste de chef d’U pour la quatrième année d’affilée, pour finalement céder sa place à Gaël ROUVROY.

La restriction des locaux a imposé à chaque section de devoir veiller ensemble à l’ordre (ou au désordre) de l’espace commun. Fort heureusement, cette proximité, bien que compliquée d’un point de vue logistique et matériel, a permis de consolider encore davantage la collaboration entre sections. C’est ainsi que les staffs ont commencé à organiser ensemble des week-ends rassemblant leurs sections respectives.

Pour les jeunes, le Balaloups, organisé un an sur deux, rassemble les sections baladins et louveteaux pour un grand jeu par équipe dont les équipes de composition aléatoire incitent à la rencontre. Lors de cet évènement, les scouts et pionniers de dernière année sont invités à venir s’initier à l’animation, en prenant la tête d’une équipe pour la durée du week-end.

Pour les plus âgés, l’Eclaipiscouts est organisé tous les deux ans (en alternance avec le Balaloups) et unifie, comme son nom l’indique également, éclaireurs, pionniers et scouts pour un week-end dantesque. Typiquement, celui-ci est annoncé par un trailer quasi hollywoodien, réalisé par les chefs des sections ainées. Ensuite, lors de la semaine précédant l’évènement, les animés s’affrontent via une série de missions supportées par un site internet et réparties dans Bruxelles : chasse au trésor, récupération de balises et récoltes de vivres, suivant le thème. Le jeu en tant que tel pouvait alors suivre son cours, comme le veut la tradition, durant 24h. A l’issue du week-end, les différents protagonistes se défient lors d’une incontournable « soule » à trois équipes.

La répartition des scouts est définie par leur ancienne appartenance aux meutes louveteaux : l’ultime occasion pour les animés de renouer avec leurs copains d’enfance.

Lorsqu’on parle de la dynamique récente des éclaireurs, impossible de ne pas évoquer le nom de Thibaut MATTON, Yack. Ce chef d’anthologie venu tout droit de la 14ième, a donné un nouveau souffle à la Troupe des Eperviers, en réinstaurant une dynamique innovante, inspirante et terriblement rassembleuse au sein de sa section. L’influence de Yack allait cependant bien au-delà de sa troupe, car sa joie de vivre et sa dévotion au scoutisme en faisant une figure éminente de l’unité toute entière. Sa disparition bien trop prématurée en juin 2015 marqua profondément les nombreuses personnes qui avaient croisé son chemin. Fidèle à sa philosophie de vie, c’est en chanson que l’Unité se réunit lors d’un ultime hommage dans cette difficile épreuve. Nous garderons longtemps le souvenir des sourires qui jalonnaient ses rencontres.

Ainsi est faite le cours de l’Histoire de notre Unité. Malgré des moments parfois difficiles à vivre, survit cette ambiance d'Unité où peuvent s’épanouir différentes générations à travers le don de soi et la passion consacrée à notre engagement.

Longue vie à la 95ième !